Samedi soir, un cri s’est élevé dans le monde entier pour demander le don de la Paix, surtout en Syrie. Devant des milliers de personnes en prière rassemblées sur la place Saint-Pierre à Rome, le pape François a déclaré :
« Quand l’homme pense seulement à lui-même, à ses propres intérêts et se place au centre, quand il se laisse séduire par les idoles de la domination et du pouvoir, quand il se met à la place de Dieu, alors il abîme toutes les relations, il ruine tout ; et il ouvre la porte à la violence, à l’indifférence, au conflit. […] C’est justement dans ce chaos que Dieu demande à la conscience de l’homme : « Où est Abel ton frère ? ». Et Caïn répond : « Je ne sais pas. Suis-je le gardien de mon frère ? » (Gen 4,9). Cette question nous est aussi adressée et il serait bien que nous nous demandions : Suis-je le gardien de mon frère ? Oui, tu es le gardien de ton frère ! Être une personne humaine signifie être gardiens les uns des autres ! Et au contraire, quand se rompt l’harmonie, suit une métamorphose : le frère à garder et à aimer devient l’adversaire à combattre, à supprimer. Que de violence naît à ce moment, que de conflits, que de guerres ont marqué notre histoire ! […]
Est-il possible de parcourir la voie de la paix ? Pouvons-nous sortir de cette spirale de douleur et de mort ? Pouvons-nous apprendre de nouveau à marcher et à parcourir les chemins de la paix ? En invoquant l’aide de Dieu, sous le regard maternel de la Vierge Salus populis romani, Reine de la paix, je veux répondre : Oui, c’est possible à tous ! Ce soir, je voudrais que de toutes les parties de la terre nous criions : Oui, c’est possible à tous ! Ou mieux, je voudrais que chacun de vous, du plus petit au plus grand, jusqu’à ceux qui sont appelés à gouverner les Nations, réponde : Oui, nous le voulons ! » (Pour lire le discours complet du Saint-Père : vatican.va).
À Jérusalem aussi, comme dans tout le Moyen-Orient, on a prié pour la paix. La basilique du Gethsémani a accueilli des chrétiens locaux et des pèlerins de passage, des chrétiens de toutes confessions, rites, langues et nations pour un moment de recueillement et de prière. Après la procession aux flambeaux dans le jardin des Oliviers, la lettre que saint François avait adressée aux hommes de pouvoir de son temps, toujours d’actualité, a été lue :
« À tous les podestats et consuls, juges et gouverneurs en tout lieu de l’univers, et à tous ceux auxquels cette lettre parviendra, le frère François, votre petit et méprisable serviteur dans le Seigneur Dieu, vous souhaite à tous salut et paix. Réfléchissez, et voyez que le jour de la mort est proche. Je vous en supplie donc, avec tout le respect dont je suis capable : que les affaires et les soucis de ce monde ne vous fassent pas oublier le Seigneur ni vous détourner de ses commandements ; car tous ceux qui l’oublient et se détournent de ses commandements sont maudits, et lui-même à son tour les oubliera.
[…] Aussi je vous conseille avec insistance, à vous mes seigneurs, de rejeter au second plan toute préoccupation et tout souci, et de recevoir volontiers le très saint Corps et le très saint Sang de notre Seigneur Jésus-Christ, en souvenir de lui. À l’intention du peuple qui vous est confié, rendez au Seigneur ce témoignage de vénération » Saint François.
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Nous rappelons à tous qu’il est possible de faire un geste concret pour soutenir la population syrienne dans ces moments. Beaucoup a été fait, mais il reste énormément à faire. Quelques exemples : 63 euros permettent d’assurer une assistance complète pour deux nouveau-nés, 150 euros permettent de soutenir une famille de trois personnes pendant deux semaines, 500 euros permettent de fournir une aide humanitaire complète à quatre familles d’un camp de réfugiés pendant un mois, et 1 000 euros garantissent le fonctionnement de la cantine franciscaine pendant un mois. Nous vous demandons donc de continuer à soutenir la mission des frères franciscains en Syrie et de rester proches de la population.
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